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Retraite

Meilleur mois pour partir à la retraite : astuces et conseils

Février ou septembre ? À première vue, ce choix a tout d’une formalité banale. Pourtant, derrière cette case à cocher, certains nouveaux retraités ont décroché plusieurs centaines d’euros supplémentaires… tandis que d’autres ont vu leur pension fondre, pour avoir négligé un simple détail de calendrier. Qui aurait deviné que la date inscrite sur une lettre de départ pouvait peser aussi lourd ?

Prendre sa retraite, ce n’est pas seulement souffler après des années de labeur : c’est aussi composer avec un jeu complexe de règles, de primes et de subtilités que peu connaissent. Fixer son dernier jour de travail au bon moment, c’est parfois s’offrir, sans effort, l’équivalent d’une prime annuelle. Reste à savoir où placer le curseur pour en profiter.

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Ce que le choix du mois de départ change vraiment pour votre retraite

La date de départ ne se limite pas à une formalité. Elle intervient directement dans le calcul de la pension de retraite mais aussi dans la gestion de vos derniers impôts. Pour les salariés du privé, tout repose sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire. Un détail : pour qu’une année compte, elle doit être complète. Partir en cours d’année ? C’est risquer de passer à côté d’une année avantageuse dans le calcul. Prendre la porte en janvier, c’est offrir à l’année précédente, parfois la plus rémunératrice, une place dans la moyenne.

Côté fonction publique, la logique change : la pension s’appuie sur les 6 derniers mois de salaire. Ici, le timing du départ influe sur cette période de référence. Une promotion ou une prime, si elle tombe juste avant le départ, a tout intérêt à figurer sur ces six bulletins décisifs. Sinon, elle s’évapore du calcul.

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  • Seuls les trimestres civils complets sont pris en compte l’année du départ : un départ au 31 décembre valide quatre trimestres, un départ au 31 mars… un seul.
  • La fiscalité obéit elle aussi au calendrier : partir en début d’année permet parfois d’étaler les revenus sur deux exercices fiscaux, ce qui atténue la « double peine » (salaire, indemnités et pension qui tombent la même année).

L’administration ne laisse pas de place au hasard : le mois du départ déclenche la mécanique des trimestres et détermine quels salaires seront intégrés dans votre base de calcul. Il faut également songer à la date de versement des indemnités de départ ; selon qu’elles tombent en année N ou N+1, votre impôt final peut s’en trouver chamboulé. Bref, la date de départ à la retraite devient un outil d’optimisation, autant pour la pension que pour l’impôt.

Quels critères prendre en compte pour déterminer le meilleur moment ?

La validation des trimestres reste le nerf de la guerre. En 2024, chaque trimestre s’obtient avec 1 747,50 € de salaire brut. Ce seuil s’applique aussi pour les périodes de chômage (un trimestre validé tous les 50 jours, jusqu’à 4 par an) ou d’arrêt maladie (un trimestre pour 60 jours d’arrêt, dans la limite de 4 également). Un départ trop tôt et c’est un trimestre qui s’envole, voire une année entière qui sort du calcul de la pension si l’année civile n’est pas achevée.

Mais il n’y a pas que la technique. D’autres leviers existent pour anticiper le départ :

  • La carrière longue ouvre la porte à une retraite anticipée sous conditions, tout comme l’invalidité ou la reconnaissance d’un handicap.
  • Le rachat de trimestres (pour études, années incomplètes, stages) permet de combler les trous dans le parcours.
  • La retraite progressive séduit de plus en plus, offrant un compromis entre temps partiel et perception d’une part de la pension.
  • Le compte épargne temps (CET) permet de convertir des jours non pris en cotisations retraite, facilitant la transition.

Derrière ces tactiques, beaucoup cherchent aussi à sécuriser leur avenir avec des stratégies patrimoniales : revenus complémentaires, investissements immobiliers, retraite par capitalisation (PER), voire le mouvement FIRE. Tout est bon pour diversifier ses ressources et ne pas tout miser sur la pension publique.

L’âge légal et la durée d’assurance restent le socle, mais rien ne remplace une simulation retraite (Assurance retraite, Info-retraite.fr) pour affiner le choix du moment. Un conseiller retraite fait souvent la différence pour jongler entre fiscalité, trimestres et pistes de départ anticipé.

Fiscalité, trimestres, surcote : les avantages cachés d’un départ bien planifié

Optimiser son départ à la retraite, ce n’est pas cocher une simple case. C’est jouer sur trois fronts : fiscalité, trimestres et surcote. L’année du départ, l’indemnité de fin de carrière gonfle le revenu imposable. En quittant tôt dans l’année, les revenus professionnels étant plus faibles, la pression fiscale sur cette indemnité peut baisser, surtout en cas de quotient ou d’exonération partielle.

Le nombre de trimestres validés reste la boussole. Un départ avant la fin d’un trimestre civil, et c’est la sanction : la validation ne concerne que les périodes complètes. Un trimestre manquant, c’est la décote. À l’inverse, rester en poste au-delà du taux plein, c’est activer la surcote (1,25 % par trimestre supplémentaire), un bonus qui s’ajoute à vie.

  • Dans le privé, la pension est calculée sur les 25 meilleures années. Si la dernière année est incomplète, elle disparaît du calcul, et le montant final peut en pâtir.
  • Pour les fonctionnaires, ce sont les 6 derniers mois qui comptent. Partir après une augmentation ou une prime peut tout changer.

Assurance vieillesse, assurance vie, PER : convertir en rente viagère ou choisir le capital au bon moment permet d’ajuster la fiscalité. Pour ceux qui s’approchent du taux plein, rester inscrit à Pôle emploi jusqu’à ce cap reste envisageable après 62 ans, sous conditions strictes. À la clé, une planification millimétrée, et un niveau de vie post-carrière qui s’en ressent directement.

retraite  calendrier

Astuces concrètes pour optimiser votre dernier salaire et vos démarches administratives

Le calendrier peut devenir votre meilleur allié pour maximiser la pension. Pour les salariés du privé, la dernière année civile doit être complète pour s’intégrer dans les 25 meilleures années de salaire. Un départ programmé au 31 décembre ou au 1er janvier évite d’éliminer une année intéressante. Les fonctionnaires, eux, surveillent de près leurs 6 derniers mois : partir juste après une revalorisation ou une prime, c’est donner un coup de pouce à sa future pension.

  • Négociez avec votre employeur pour que les primes exceptionnelles (participation, intéressement, bonus) soient versées avant le départ. Elles gonflent le salaire annuel de référence.
  • Calculez l’impact de la prime de départ : si possible, demandez un versement échelonné sur deux années civiles afin d’adoucir la fiscalité.

Un passage par l’espace personnel de l’assurance retraite ou sur Info-retraite.fr permet de simuler le montant exact de la pension selon différents mois de départ. Mieux vaut prévoir un délai pour constituer le dossier : certains justificatifs peuvent mettre des semaines à arriver.

Un conseiller retraite pourra affiner la date idéale, mesurer l’intérêt d’un trimestre de plus, valider les périodes manquantes et vérifier l’exactitude des données entre la caisse et votre parcours réel. La coordination avec l’employeur, la caisse et le conseiller, c’est la meilleure façon d’éviter les mauvaises surprises et de tirer profit de chaque euro cotisé.

La retraite se joue parfois sur un détail, une date bien choisie, un dossier ficelé dans les temps. Et si votre dernier jour de travail devenait le point de départ d’une nouvelle stratégie ?

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