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Banque

Comparatif des taux du livret B et du livret A

Depuis 2012, le taux du livret B n’a plus jamais dépassé celui du livret A, malgré leur proximité historique. Les deux produits sont réglementés, mais l’un bénéficie d’une exonération fiscale totale, l’autre non. Les plafonds de versement diffèrent sensiblement, ce qui influence directement la stratégie d’épargne.

Des variations existent aussi dans la distribution : toutes les banques peuvent proposer le livret B, tandis que le livret A reste associé à certaines obligations pour les établissements. Ces distinctions réglementaires et fiscales expliquent des écarts souvent méconnus en matière de rémunération et d’accessibilité.

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livret a, livret b, ldds, lep : panorama des principaux livrets d’épargne

Impossible de parler d’épargne sans évoquer les grands noms des livrets français. Le livret A s’impose comme la valeur refuge : taux net d’impôts et de prélèvements sociaux, retraits et dépôts libres, plafond fixé à 22 950 euros. Sa gestion se partage entre les banques et la Caisse des dépôts, garantissant la solidité des fonds investis.

Face à lui, le livret B joue une autre partition. Proposé uniquement par les banques, il n’offre aucun avantage fiscal. Le taux est fixé librement, et bien souvent, il s’affiche en deçà du livret A. Les intérêts sont imposables, ce qui ampute sérieusement la performance. La flexibilité existe, mais l’addition fiscale pèse lourd.

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Dans la même famille, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) complète l’arsenal. Plafond à 12 000 euros, taux calqué sur le livret A, fonds disponibles à tout moment. Il se distingue par sa vocation à financer des projets responsables, sans rogner sur la simplicité ni la fiscalité.

Le livret d’épargne populaire (LEP) s’adresse à ceux dont les ressources ouvrent droit à ce produit : taux supérieur (4,1 % au 1er février 2024), plafond à 10 000 euros, fiscalité nulle. Pourtant, il reste sous-exploité, alors qu’il assure un rendement rare dans le paysage bancaire.

Enfin, le livret jeune cible les 12-25 ans, avec des conditions spécifiques et un plafond limité à 1 600 euros. Diversité de profils, diversité d’objectifs : chaque livret réglementé répond à une stratégie, entre sécurité, rendement et accessibilité. L’épargnant doit choisir selon ses besoins réels et ses priorités.

quelles différences concrètes entre livret a et livret b ?

Passons aux faits. Le livret A s’appuie sur un taux d’intérêt identique partout : 3 % net depuis février 2024, pas l’ombre d’un impôt. En face, le livret B voit son taux décidé par chaque banque, souvent à des niveaux symboliques, et ses intérêts sont taxés selon le régime habituel.

Le plafond fait aussi la différence : 22 950 euros pour le livret A, plafond totalement ouvert pour le livret B. Pourtant, cette liberté est vite tempérée par la fiscalité et un rendement qui ne suit pas.

Côté accessibilité, le livret A s’obtient dans toutes les banques, avec la sécurité de la Caisse des dépôts. Le livret B, lui, dépend des conditions de chaque banque, sans protection supplémentaire au-delà du fonds de garantie des dépôts (FGDR), comme n’importe quel compte courant.

La liquidité ne pose aucun souci : retraits et dépôts libres, pas de frais d’ouverture ou de fermeture. Mais pour l’épargnant attentif à la rentabilité, l’écart de fiscalité devient décisif. Le livret A garde l’avantage, surtout pour ceux qui veulent préserver leur rendement net sans mauvaise surprise.

taux d’intérêt, fiscalité, conditions : le match en chiffres

taux affichés : le livret A reste la référence

Voici un aperçu des taux proposés par chaque livret, pour bien comprendre leur impact sur votre épargne :

  • livret A : taux fixe de 3 % net, stable depuis février 2024, aucun impôt, aucun prélèvement social.
  • livret B : taux déterminé librement par chaque banque, généralement entre 0,05 % et 0,20 % brut. À cela s’ajoute la fiscalité classique.

Sur le livret B, le taux affiché n’est qu’une illusion. Une fois la flat tax de 30 % (17,2 % de prélèvements sociaux, 12,8 % d’impôt) appliquée, le rendement net fond : 0,14 % sur un taux brut de 0,20 %. Le contraste avec le livret A est net et sans appel.

plafonds et disponibilité

Pour situer l’étendue des montants mobilisables sur chaque livret, voici les plafonds appliqués :

  • Plafond du livret A : 22 950 euros.
  • Plafond du livret B : aucun, mais aucune exonération sur les intérêts.

Les deux livrets restent entièrement liquides : dépôts et retraits à volonté, sans frais cachés. Mais le rendement net, une fois la fiscalité déduite, maintient le livret A très loin devant.

au-delà du taux : fiscalité et sécurité

Autre point de divergence : la sécurité. Le livret A est sous la tutelle de la Caisse des dépôts, bénéficiant de la garantie de l’État. Pour le livret B, la protection s’arrête au fonds de garantie des dépôts (FGDR), comme pour n’importe quel compte bancaire. Entre fiscalité, plafond et rendement net, le livret A s’impose pour quiconque vise la sécurité et la simplicité.

épargne bancaire

quel livret choisir selon votre profil et vos objectifs d’épargne ?

La question revient sans cesse : comment sélectionner le livret qui colle à vos ambitions ? L’analyse se fait à la lumière de votre situation fiscale, de vos projets et de votre goût pour la simplicité.

Pour constituer une épargne de précaution, difficile de faire mieux que le livret A. Plafond de 22 950 euros, taux net de 3 %, disponibilité totale. Il s’affirme comme la référence, piloté par la Caisse des dépôts et soutenu par l’État. Zéro fiscalité, zéro complication : le choix s’impose presque de lui-même.

Si votre objectif est de placer des sommes plus élevées, au-delà du plafond du livret A, le livret B devient une option. Mais il faut l’accepter pour ce qu’il est : un outil de complément, dont le rendement sera amputé par la fiscalité. Ici, la logique est celle de l’appoint, pas de la performance. Ce livret intéresse surtout ceux qui ont déjà saturé leurs livrets réglementés et souhaitent conserver une poche liquide, tout en restant conscients de la faible rémunération.

Les épargnants soucieux de donner du sens à leur placement peuvent s’orienter vers le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d’épargne populaire (LEP), à condition de remplir les critères d’éligibilité. Le LDDS propose le même taux que le livret A, avec un plafond à 12 000 euros ; le LEP, réservé aux foyers modestes, offre un taux supérieur (5 %) et un plafond de 7 700 euros.

Si vos priorités sont la stabilité et la sécurité, les livrets réglementés (livret A, LDDS, LEP, livret jeune) restent incontournables. Le livret B, ou les “super livrets” bancaires, ne séduisent que par l’absence de plafond : leur rendement, soumis à la fiscalité, ne peut rivaliser avec les produits réglementés. Les offres promotionnelles (Distingo bank, Renault bank, Cashbee compte…) peuvent convenir à ceux qui cherchent un coup ponctuel, mais la constance et la protection restent la force des livrets traditionnels.

L’épargne, c’est comme une boussole : chacun trace sa route, mais le cap du livret A demeure un repère pour qui veut conjuguer liberté, rendement net et tranquillité d’esprit.

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